samedi 10 septembre 2016

Le recteur de l'UCAD vise loin.

ACTIVITÉS CITOYENNES 2016 : Pour moi, les 100 000 étudiants de l’UCAD doivent être nourris par l’UCAD, on n’a pas besoin d’aller chercher ailleurs de quoi les nourrir.

T. Amen HEDJI, Stagiaire   |   Publication 10/09/2016

Une cinquantaine d’étudiants volontaires a participé aux activités citoyennes organisées par le rectorat de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar dans le cadre du projet ‘’Ucad rural’’. Une manière pour l’université  d’assumer sa responsabilité sociétale et citoyenne de l’université (RESCU)
 Concrétisé  à Niakhene (situé dans la région de Thiès, département de Tivaouane) du 25 août au 04 septembre 2016, ce projet a fait l’objet d’appui à ladite commune dans les secteurs de l’agriculture et du développement rural.
 Une journée de formation a précédé les manifestations en vue de mener à bien les activités. Issus de différentes facultés à savoir: médecine, sociologie, droit, histoire, linguistique, géographie et biologie, ces étudiants ont animé le séjour par des séances de reboisement, de mobilisation sanitaire, d’éducation environnementale et des techniques de production agricole, y compris les activités culturelles et sportives qui ont clôturé le séjour le 03 septembre 2016.
Dans le cadre de ladite cérémonie officielle qui a mis fin aux activités, Ibrahima Thioub l’actuel recteur de l’UCAD fait part de sa vision pour les activités citoyennes qui, selon lui, ont été reprises cette année, pour relancer un vieux projet qui avait été initié par l’ancien recteur Abdou Salam Sall et qui avait été interrompu.
PARTENARIAT UCAD- NIAKHENE
«Nous sommes revenus pour renouer le partenariat avec la commune de Niakhene et dans ce cadre, nous nous sommes dits qu’il faut leur donner un certain nombre de signes qui montrent notre engagement à vraiment faire avancer le projet, la section Niakhene de ‘’ucad rural’’ parce que pour moi, ‘’ucad rural’’ devra couvrir toutes les communes du Sénégal et probablement même aller au-delà. J’aurais bien aimé qu’on effectue un maillage du pays avec les autres universités » poursuit-il.
QUELLE VISION POUR ‘’UCAD RURAL’’?
« À Niakhene, moi ma vision est à corriger et il y des spécialistes qui sont beaucoup plus férus que moi sur ces questions mais ce que je vois est ceci : c’est de mettre ici un château d’eau parce que le problème fondamental à résoudre est celui de l’accès à l’eau, non pas seulement l’eau de boisson mais l’eau pour faire les plantes.
Peut-être mettre du goutte à goutte, faire de l’agroforesterie parce que la région s’y prête, faire de l’élevage, faire de la production maraîchère, y mettre un centre médico-social mais tout cela connaitra la recherche, le service à la communauté et la production.
 Pour moi, les 100 000 étudiants de l’UCAD doivent être nourris par l’UCAD, on n’a pas besoin d’aller chercher ailleurs de quoi les nourrir. Au moins, on doit pouvoir produire la viande, les œufs et cela nous ferra des économies considérables, ce qui améliorera nécessairement les conditions d’études des étudiants.
 En même temps cela nous permettra de booster une recherche appliquée sur le terrain, c’est-à-dire que quand nous serrons à Niakhene, le problème pédologique qui va se poser, nous serons en mesure de le régler. Ce ne sont pas les paysans qui le règleront à notre place, mais nous devons le régler avec eux : ce qui améliore leurs productions, retient les jeunes sur le terroir, parce qu’il va se développer, y compris l’élevage.
 C’est en cela que les 50 hectares qu’on nous a donné, qui est à peu près l’équivalent de l’espace qu’on a à Dakar, devra abriter des pavillons pour les étudiants et les enseignants qui séjourneront pendant l’année universitaire.
Un groupe de la Licence 2 biologie végétale peut descendre ici pendant trois mois avec 3 à  4 enseignants qui vont y loger avec eux afin qu’ils travaillent avec les paysans sur l’espace qui nous est offert ici. Ils y feront des études, des thèses, ce qui peut aller jusqu’à la création d’entreprises par les étudiants qui seront formés à ce niveau. Moi, c’est ma vision de l’université » dit-il pour finir. 

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