CESTI/LICENCE I
ANALYSE DE FILM

Lamine est le protagoniste du film ; c’est un vieux personnage aux cheveux blancs. Il est vêtu d’un costume noir et d’une cravate rouge, cire sa paire de chaussures pour se rendre au boulot. Aussitôt sorti de sa chambre, les femmes qui travaillent dans la cour de sa concession l’admirent et lui disent « dépêche-toi, mademoiselle t’attend ». Ces propos veulent donc dire qu’il est connu de tous en tant que travailleur chez une dame qui n’est rien d’autre qu’une toubab. Lamine prend un car rapide pour se rendre chez sa patronne.
Arrivé, il sonne et ladite demoiselle l’accueille avec du bruit puis il présente ses excuses pour le retard accusé. Madame lui fait comprendre qu’il doit acheter le petit déjeuner à Agathe, un petit chiot tout blanc ; au même moment elle donne des ordres à Amina, surement une servante dans la maison. Lamine saisit le chiot entre ses bras et la journée débute ainsi : voilà son job. Il tient un sac en main et le chiot a une corde rouge suspendue au cou. Debout, l’homme arrête un taxi afin de se rendre au Plateau. Le conducteur lui dit que le prophète a interdit le port de chien mais Lamine précise que c’est le port de chien noir qui est grave. Alors le taximan fixe le prix à 1500 F CFA mais le vieux n’avait que 1000 F et s’apprêtait à trouver un autre véhicule quand le chauffeur accepte. Destination supermarché de la place pour acheter à manger à l’animal (qu’il confie au vigile). À l’intérieur il demande à une dame de lui retrouver le WAFY (nourriture pour chiens) ; la dame le lui montre et précise que c’est pour les animaux.
Il achète le WAFY et une fois à la porte de sortie, le vigile lui explique que le chiot a déchiré le pantalon de son uniforme et qu’il doit être dédommagé à 5000 F CFA. Le vieux lui donne l’argent et l’aventure continue en compagnie d’Agathe : ils se rendent au marché pour acheter du poisson braisé.
Lors de la discussion, la dame croyait que le poisson était pour le chien et elle taxe Lamine, qui semblait toubab à ses yeux parce qu'il était en costume. Lamine abandonne et continue son chemin. Fatigué, il s’arrête pour servir le WAFY au poulet à Agathe dans son bol. Il enlève son costume et s’allonge près d’une pirogue, le temps de souffler un peu mais malheureusement le sommeil l’a emporté. Au réveil, Agathe n’était plus là : c’est l’incident déclencheur. Il se met donc à la recherche du chiot. Des pécheurs au boucher chinois, en passant par les fumeurs de chanvre indien, il s’est fait renvoyer, voire insulter. Il sillonne les parages d’un dépotoir d’ordures où
il y avait beaucoup de chiens. Il rencontre un homme habitant là et ils tiennent une petite discussion ; l’homme lui faisait comprendre qu’à le voir, on sait qu’il est à la recherche d’un chiot qui ne lui appartient pas. Lamine confirme et l’homme le bénit. Lamine est désespéré et se lamente mais il trouve enfin Agathe au milieu des ordures et le saisit mais pas sans avoir été mordu. Il ramène l’animal à la maison et le confie aux femmes qui lui donnent une douche à l’eau de savon. Les saletés ne disparaissaient pas et il tailla quelques poils de l’animal croyant qu’il redeviendrait tout blanc mais sa mère lui dit qu’il a beau tailler, Agathe sera toujours sal. La nuit tombée, Lamine se couche et réfléchit. Le lendemain matin, il se rend chez sa patronne, attache le chien devant la porte et sonne pour qu’elle vienne le récupérer puis il rebrousse chemin. La dame l’appelait, criait « Lamine » mais l’homme ne répond pas. Ainsi prend fin le film.
il y avait beaucoup de chiens. Il rencontre un homme habitant là et ils tiennent une petite discussion ; l’homme lui faisait comprendre qu’à le voir, on sait qu’il est à la recherche d’un chiot qui ne lui appartient pas. Lamine confirme et l’homme le bénit. Lamine est désespéré et se lamente mais il trouve enfin Agathe au milieu des ordures et le saisit mais pas sans avoir été mordu. Il ramène l’animal à la maison et le confie aux femmes qui lui donnent une douche à l’eau de savon. Les saletés ne disparaissaient pas et il tailla quelques poils de l’animal croyant qu’il redeviendrait tout blanc mais sa mère lui dit qu’il a beau tailler, Agathe sera toujours sal. La nuit tombée, Lamine se couche et réfléchit. Le lendemain matin, il se rend chez sa patronne, attache le chien devant la porte et sonne pour qu’elle vienne le récupérer puis il rebrousse chemin. La dame l’appelait, criait « Lamine » mais l’homme ne répond pas. Ainsi prend fin le film.
PARTIE CRITIQUE
Ce court métrage reflète les moments de soumission vécus par Lamine. Sans qu’on ne le dise, qui regarde ce film sait que Lamine n’avait autre job que ça sinon il aurait abandonné un peu plus tôt car il était toujours sous des ordres malgré son âge. C’est un film philosophique dans lequel il y a beaucoup d’ellipses. Le langage cinématographique nous permet de voir le message que véhicule le scénario. La fuite d’Agathe a été le début de toutes les difficultés rencontrées par le protagoniste.
Lamine a failli à sa mission qui est de prendre soin du chiot. C’est ce qui l’a poussé à tout laisser tomber car il n’avait plus rien à faire de ce job. Il a décidé de relever la tête malgré les circonstances de la vie car il n’était pas entièrement libre. Ce qui l’a surtout poussé à bout, sont les propos tenus par sa mère. Il n’a pu supporter la forte pression du job qu’il exerçait donc décide de se relever en partant pour toujours. Je pense que c’est l’idéal puisque dans la vie, il faut faire disparaitre ce qui t’empêche de vivre heureux.
Il est vrai que ce n’est pas facile d’abandonner sa seule source de revenus mais cela s’impose quand la liberté est en jeu. Le film est compréhensible, bien réalisé même si y figurent quelques expressions wolof. Les scènes permettent également de parcourir la culture sénégalaise avec la pèche, le commerce de poisson, la musique traditionnelle, les transports en commun (car rapide), taxi…
Prochainement, il va falloir que les films soient intégralement en langue française pour faciliter la compréhension en dehors des frontières sénégalaises. On peut ensuite en faire d’autres versions mais tout en évitant le brassage des langues.
Amen HEDJI
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