jeudi 23 février 2017

L'Afrique en danses au Théâtre national Daniel Sorano

Le Théâtre national Daniel Sorano  de Dakar a abrité le dimanche 19 février 2017, le festival ''L'Afrique en danses''. Inititiative de Mme Avognon, directrice de Arise Group, cet événement vise à promouvoir la culture béninoise à travers danses et animations folkloriques.

Il est environs 19heures au Centre-ville de Dakar  et la fraîcheur balaie le paysage. La façade  de Daniel Sorano situé non loin du Ministère de l'intérieur est à peine occupée; quelques personnes font leur entrée pour le spectacle. À la porte, il y a  des vigiles ainsi que 2 hommes qui contrôlent les tickets d'accès.


En contournant le bâtiment,  une porte sécurisée mène dans une grande pièce à laquelle il faut accéder en traversant d'étroits couloirs où plusieurs chambres se font face. Des hommes et femmes  vont et viennent: ce sont les membres de la troupe qui doit prester. Elle est composée de danseurs, de chanteurs, d'acrobates.. Certains s'habillent en rigolant pendant que d'autres  répètent  .
Au même moment, quelques uns s'activent à revoir le matériel : tam tam , gongs..Un grand rideau sépare la pièce de celle des spectateurs.

Il fait légèrement  sombre et un reflet lumineux provenant de la salle de spectacle éclaire les coulisses qui comportent les projecteurs qui n'étaient pas tous allumés.

Une multitude de rideaux captive l'attention . Dans un coin, on aperçoit une machine installée permettant de guider ces rideaux qui servent d'interface entre le public et les "mis sur scène.

L'animateur qui doit conduire la soirée est debout, près du technicien de rideaux et relit son papier. Costume noir et cravate attachée sur une chemise col cassé, il est serein. De temps en temps, il consulte la troupe pour se renseigner sur les danses béninoises qui seront exécutées car à l'entendre parler, Eduardo est ni béninois, ni sénégalais. 
  
Lassée de faire attendre, la responsable de la troupe demande qu'on démarre les festivités. Eduardo se familiarise avec son chaleureux public et ouvre officiellement la soirée. Parmi les spectateurs, plusieurs personnalités ont répondu présents. Il s'agit entre autres de M. Moussa KASSÉ, Consul honoraire du Bénin près le Sénégal ainsi que des journalistes et ambassadeurs. 



Le spectacle débute avec de la poesie pour situer un peu le Bénin à tous les plans...Ensuite le Guèlèdè (masque traditionnel d'origine yoruba) une danse classée patrimoine immatériel de l'UNESCO. 



C'est au tour de Mbaye D. Faye, artiste sénégalais  et sa troupe d' enflammer Daniel Sorano avec les sons et rythmes vibrants du Sabar. Tel un maître d'orchestre,  les moindres gestes de Mbaye sont suivis à la lettre par des danseurs. 

Ne sachant pas qu'il y a des surprises en réserve , c'est à croire que le groupe n'était constitué que d'hommes. Mais quelques minutes plus  tard, les jeunes filles font leur apparition. Vêtues de pagnes traditionnels sénégalais multicolores  et  "bine-bine"(perles féminins)  aux reins, elles ont tout ce qu'il faut pour plairèIl n'y a rien d'autre que leurs mouvements de hanches à vous couper le souffle!. 

Pas rythmés aux bruits des tambours, les cadences simultanées des sauts et mouvements de bras extasiaient le public qui ne cessait d'ovationner. Vivaces et énergiques, l'on se demande si ce sont vraiment des femmes mais une chose est à retenir : l'africain a le rythme inné en lui. 

Les prestations furent tellement excitantes que M. le Consul n'a pas pu se retenir. C'est de là qu'à été découvert qu'il est un véritable talent caché. Sans se soucier de la présence des caméras, il a exposé au grand public ses potentialités de bon danseur du "Mbalax".

L'Afrique en Danse, ce fut des instants mystiques car le vodoun Zangbétô (fétiche gardien de nuit) a fait des démonstrations sur scène, ce qui a suscité des surprises dans le rang des spectateurs, plus précisément les non- beninois...Mais cela ne devait pas être surprenant puisque "Le Bénin est le berceau du Vodoun" dit - on.

Pour finir ce spectacle inédit  en beauté, le duo benino sénégalais a été constitué sur le podium. Autrement dit, tous les danseurs sans distinction de provenance, dans une harmonie toujours maintenue par Mbaye Faye, ont bougé sans retenue avec improvisation réussie , en présence de la diva béninoise Zeynab Habib.

Les sénégalais dansaient beninois  avec perfection pendant que des percussionnistes béninois qui jouaient au Sabar comme s'ils avaient toujours vécu au Sénégal. 

Vive l'intégration africaine







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